
Deuxième place au classement.
Cette pièce n’est pas narrative : l’histoire ne se veut pas linéaire, elle offre quatre perspectives sur le lien inhérent
entre vie et destruction. La symbolique de la pierre nous a particulièrement inspirée, elle incarne selon nous la
persistance de la vie malgré le temps qui s’écoule. La pierre est aussi, pour nous, celle des pavés de Paris, qui ont vu
les vies passer, se construire et se déconstruire demeurant ancrées à jamais dans les souvenirs de la ville. Voici le
scénario de notre chorégraphie :
La pierre ancre le passé que l’on rêve.
La matière s’anime, le récit émerge.
C’est le même mythe illusoire
Que les statues de notre histoire
Nous racontent encore et encore,
Comme un manège doux et amer,
Qui tourne sans cesse et nous aveugle de ses lumières.
Ce sont des pavés qu’on lance,
Qui obéissent aux tambours qui battent,
Avant de sonner victoire,
Elle détruisent et pressent l’air,
Martèlent le sol et font couler le sang,
Leur blessure font mal mais nous rendent vivants.
Sur les ruines où tout s’est sacrifié,
Les pensées s’effacent mais la pierre reste.
Le seul socle où tout peut reprendre,
Chacun porte les rayons de sa peine,
Il y aura des jours d’artifice,
La pierre a le temps avant l’édifice.
Les pierres égarées sur le chemin
Ne sont pas de nature à s’imbriquer.
Elles sont là et on ne sait pourquoi,
Elles sont comme toute chose,
Personne ne prévoit,
Elles roulent quelque part,
La vie est là où elles ouvrent par erreur les failles.
Chorégraphes et interprètes :
AUGIER Vincent
BAILLY Claire
BLANC Odélie
BOUVIER Emma
BOUYNEAU Marie
COUERAUD Katell
FISSET Justine
HUSSON Apolline
KHOUN Inès
MIGNON Guilhem
Musiques :
Cyclope & Othello - Chapelier Fou
Volcano - Woodkid
Hymn of the Cherubim - Tchaïkovsky
Hate or Glory - Gesaffelstein