Réunir les publics de la techno et du rap sur un même son, ça paraissait impossible il y a 20 ans. Mais aujourd’hui entendre "Toki" de Gazo sur une techno ultra rapide, ça a un nom : le frapcore, soit l'union de "French rap" et "hardcore". Dans ce genre hybride, on accélère donc les punchlines de Niska, La Fève ou Shay pour les poser sur de la techno hardcore. La recette est simple et elle a été élaborée il y a plus de dix ans par les patrons du genre : feu le collectif Casual Gabberz. De 2013 à 2023, ils samplent les rappeurs de leur génération sur du gabber néerlandais. C’est le producteur Evil Grimace qui fait percer le frapcore avec "3 Litres", qui reprend le rappeur L.I.M.Après la séparation du collectif, Tracks prend des nouvelles de cet alliage inattendu entre rap et techno. Aujourd'hui, DJ et producteurs ne se contentent plus de sampler des sons, et collaborent directement avec certains rappeurs et rappeuses de la nouvelle génération, moins frileux à l’idée de poser sur des prods techno que leurs aînés.
Que pensent les créateurs du frapcore de cette évolution ? On est allé poser la question aux papas du genre : d’abord à Evil Grimace, en pleine séance d’enregistrement avec le rappeur GRAV, puis à Von Bikräv, l’autre grande figure de Casual Gabberz, en plein DJ set. Ensuite, rencontre avec la nouvelle génération : côté pile, la DJ et productrice aux oreilles de chat Urumi, qui sample des sons plus récents et fait poser de jeunes artistes sur ses instrus hyper accélérées, et côté face, le rappeur lyonnais Zissou qui pose exclusivement sur de la techno.
🐊 Evil Grimace :
🐶 Von Bikräv :
🐱 Urumi :
🐦⬛ Zissou :
#frapcore
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